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La vie à Païta (époque Paddon)

La vie s’organise au sein de la petite communauté de colons. Les familles s’agrandissent et la petite bourgade se développe.

A l’école à Païta

En 1862 , les colons réclament au chef de la colonie une école pour leurs enfants. Deux ans plus tard, ils obtiennent satisfaction et la direction de la première école de Païta est confiée à un instituteur Belge, Monsieur Gustin. Il a pour mission d’instruire des enfants dont la langue maternelle est, pour la plupart, l’allemand ou l’anglais.

Sept chefs de famille, Messieurs Abel Gottlieb, Blair, Gaërtner, James , Lynch, Metzger et Ohlen, s’engagent à construire à leurs frais un local pour accueillir enfants et maître et à garantir à l’instituteur un traitement annuel de mille francs.

Monsieur Ohlen abandonne gracieusement, pour une durée de dix ans, un hectare de sa propriété afin qu’on y bâtisse une école qui soit au centre de la petite localité. Elle est ouverte le 1er juillet 1864.

En 1865, le Gouverneur Guillain, après avoir lui- même visité l’école, implique l’administration dans son fonctionnement : allégement de la contribution des parents dans la rémunération de l’instituteur, son approvisionnement en vivres en nature, accueil en pension d’élèves canaques des tribus voisines.

En 1871, le père Bertrand, qui a pris la direction de la mission catholique fondée en 1865 par le père Montrouzier, ouvre une école mixte dirigée provisoirement par le colon Alexandre Peyraud.

De laïque, l’enseignement devient privé.

La mission catholique

Le colon Metzger accueille sur sa propriété les premiers missionnaires catholiques. Une case est construite qui sert à la fois de chapelle et de presbytère.

Ce n’est que le 19 juillet 1876 que la première pierre de l’église actuelle est posée et bénite sur le terrain offert par Anton Metzger. Les travaux, arrêtés pendant l’insurrection de 1878, ne reprennent qu’en 1884 avec le concours de l’Administration pénitentiaire. L’église est achevée en janvier 1887 et bénite par Mgr Fraysse le 2 octobre 1887.

De nouvelles routes

Le désenclavement de Païta améliore la vie des colons : en 1865, une route rejoint la bourgade au débarcadère de Gadji. En 1867, la construction de la route qui relie Païta à Nouméa est entreprise.

Madame Ohlen qui fait office de sage-femme parcourt parfois de longues distances à cheval pour assister une femme de colon. Il lui arrive de se rendre jusqu'à la Tontouta en passant par le col de la Pirogue ou jusqu'à Saint Vincent.